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Louis-Bernard
Lapointe :
Ex-journaliste d’enquête narcissique, amateur de « terrain » et
d’affaires criminelles juteuses. Sa carrière a pris
fin brusquement quand sa femme est morte, abattue d’une balle
qui lui était destinée à cause d’un
grave scandale qu’il avait débusqué. Suite à ce
tragique événement, il est devenu pissou et animateur
d’émissions politiques ou culturelles. Il s’est
transformé en une espèce de Robert-Guy Scully rondelet.
Un dandy intelligent mais dont le courage, l’enthousiasme,
le lustre et le succès ont disparu avec sa femme qu’il
aimait plus que tout (à part peut-être lui-même,
sa propre image et l’image que sa femme lui renvoyait de
lui-même). Il réalise peu à peu qu’il
a sacrifié cette femme à l’autel de sa vanité.
Il se méprise lui-même tout autant que le reste de
l’humanité. Ce sont ses propres fautes, qu’il
reconnaît chez les autres, qui rendent l’homme misanthrope.
Il est élégant, hautain et cynique. Son humour pince-sans-rire
en mystifie plus d’un.
Il s’est réfugié dans
le confort, la sécurité et la solitude que lui procure
sa petite vie bourgeoise. Mais ce confort est menacé. Ses
cotes d’écoutes dégringolent. En fait, la seule
raison pour laquelle son émission n’était pas
retirée des ondes était que le directeur de la station
est un de ses vieux amis qui, par pitié plus que par véritable
foi en lui, persistait à lui donner encore une chance.
Il tombera également amoureux d’une très belle
femme qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle
qu’il a perdu (Catherine Laplante). Peu à peu cet homme
refroidi par le malheur apprendra à connaître et à aimer
le milieu isolé, chaotique mais charmant, dans lequel il est
tombé. |